Jusqu’alors, cette région n’avait été rapidement prospectée par des géologues miniers ou des archéologues, mais jamais pour des fins purement spéléologiques. Le contexte géologique régional est propice au développement de karsts : le synclinal de la Nyanga est majoritairement composé d’anciens calcaires et de marbres du protérozoïque, qui sont souvent dolomitiques.
Des buttes témoins comprenant des galeries fossiles de tailles métriques prouvent l’existence passée de réseaux spéléologiques d’importance et qui sont aujourd’hui en fin de vie. Par conséquent, les résultats de l’exploration se résument à la découverte de 8 grottes au développement modéré, de quelques dizaines de mètres à 150 mètres.


Toutes sont fossiles et à un stade très avancé de leur vie ; 3 d’entre elles sont des groupements de « blocs » témoins très particuliers, se présentant comme des blocs de dolomie décamétriques dépourvus de couverture végétale, percés de galeries fossiles, et simplement érigés sur la plaine.
Des perspectives spéléologiques intéressantes subsistent dans les régions au relief plus marqué, notamment à l’Ouest de la zone de prospection de Gabon’d 007 ; ces régions sont très reculées et quasiment inhabitées. La couverture végétale très dense, la faible démographie ainsi que les difficultés logistiques et parfois culturelles rencontrées nécessiteraient une expédition aux moyens plus conséquents.
Une très belle surprise fut évidemment les dessins pariétaux au charbon de bois que nous avons découvert. Incrédules tout d’abord, c’est en montrant par la suite ces dessins aux spécialistes de l’art rupestre que nous avons pris conscience de l’originalité de cette découverte !

Il s’agissait de la toute première expédition africaine pour l’ensemble de l’équipe, et le choc culturel a été très difficile !
Rapport d’expédition (Speläoclub Berlin, BHB n°36) disponible au prix de 15€/10000cfa. Me contacter.
